Il était une fois, au pays des bisounours... Ha ha ha, trop bidon comme début. On recommence les gars !

Il y a dix-neuf ans, à Cardiff, je suis née. Ma mère s'appelle Kara Riagán, née Cooper. C'est une moldue. Une brillante avocate également. Mon père s'appelle Jon Riagán, un homme d'affaire, Sang-(plus ou moins-)pur américain, descendant en ligne indirect des vrais sorciers de Salem, ceux qui ne se sont pas fait connus lors de cette mascarade appelée "Procès de Salem". Mes parents se sont connus au cours d'un procès où ma mère défendait l'accusé -injustement accusé d'ailleurs- et mon père est venu assister au procès car c'était le frère de l'accusé. Ils se sont revus plusieurs fois après, et puis me voilà. Enfin, entre temps il y a eu neuf frères et sœurs pour moi. Je suis la dixième enfant de ce parfait couple. Mes frères et sœurs ont, respectivement, 25 ans, 25 ans, 23 ans, 21 ans, 21 ans, 21 ans, 19 ans, 18 ans et 18 ans. Et moi j'en ai 16. Oui, il y a plusieurs fois le même chiffre. C'parce que les deux premiers, Radcliffe et Benjamin, sont jumeaux. Vient ensuite Narcisse, une de mes sœurs, puis Camille, Lucy et Riley, mes trois autres sœurs, et Lucas, et enfant Gregory et Anthony. Et ensuite moi. Une grande fratrie que voilà. Et mes sœurs sont très vite parties de la maison, ce qui fait que je me suis surtout retrouvée entourée de frères.

Les cinq premières années de ma vie sont plutôt floues et inintéressante. Lorsque j'ai eu six ans, j'ai eu mon premier animal. Un gros molosse, tout noir, costaud, mais si affectueux. Pataud que je l'ai appelé. Et puis j'ai découvert mes pouvoirs, lorsque j'ai eu sept ans. J'ai accidentellement changé ma professeur en chèvre. Et ce fut assez divertissant, surtout que j'étais au primaire dans une école moldue. Mes frères et sœurs avaient découvert leurs pouvoirs à la maison. Sauf Lucas. Lui, il a su qu'il était sorcier en faisant venir une girafe dans la cours d'école. Enfin, c'était assez spectaculaire. A partir de cet instant, je suis restée à la maison où ma mère me faisait cours, ou parfois mon père lorsqu'il était là, ce genre de choses. Ma mère tolérait la magie, mais elle ne l'aimait guère. Il faut savoir que mon père avait omis de lui préciser ce détail, et qu'elle l'a découvert avec stupeur quand Radcliffe et Benjamin se sont mis à léviter pour aller chercher la réserve de bonbons dans la cuisine. Elle a failli quitter mon père, mais il y avait déjà une foule de bambins et elle ne pouvait se résoudre à les abandonner. Et puis je suis née ensuite, et elle est définitivement restée.

Mes frères et sœurs, tous plus âgés, ont chacun reçu leur lettre pour Poudlard. J'étais impatiente d'avoir la mienne. Je l'ai d'ailleurs reçu le jour même de mon anniversaire, à avoir le premier jour d'août. Journée radieuse déjà, alors en plus avec cette bonne nouvelle, c'était un grand plaisir d'aller sur le chemin de traverse, acheter mon matériel, mes uniformes, etc... Et choisir ma baguette. Enfin, se laisser choisir par une baguette. Pour moi, ça a été plus long que pour le reste de ma fratrie. Et c'est finalement une baguette en ébène, 24 centimètres et demi, avec un nerf de cœur de dragon, qui a remporté la manche. Ensuite, pour fêter mon anniversaire, j'ai eu le droit à un animal. Un chaton. Un joli petit chaton, multicolore. Avec du gris, du noir, du blanc, du caramel, etc... et les deux bout des pattes à droites blanches, comme des chaussettes, et les deux bout des pattes gauches noires. Une femelle. Je l'ai appelée Fhurie. Adorable, non ?

Ma rentrée s'est faite. J'étais impatiente. Mais mes frères et sœurs s'amusaient à me raconter pleins de bêtises sur Poudlard, destinées à me faire peur. Ça n'a pas marché, bien sûr. Je ne tremblais absolument pas en attendant mon tour. Je n'avais pas les mains moites lorsque je suis allée m'asseoir sur le tabouret. Mon regard était décidé. Arrogant aussi. Parce que j'étais fière d'être une Riagán. Surtout que, je n'en ai pas parlé jusqu'à présent, mais sans être ultra-riche, on a pas mal de moyens. Assez pour voyager chaque année, pour avoir ce que l'on veut, etc.. Je pouvais largement me payer le luxe de paraître arrogante et orgueilleuse. Et après une petite hésitation du choixpeau à m'envoyer à Serpentard, paraîtrait que je peux être assez roublarde pour cette maison, j'ai finalement atterri à Gryffondor, comme le reste de mes frères. Mes sœurs ont été réparties entre Poufsouffle et Serdaigle.

Au fil des ans, je me suis un peu fait connaître.

Je me souviens de ma deuxième année, quand je me suis faite mon premier ennemi. Nous étions en cours de Sortilèges. J'avais un peu de mal avec le sortilège "Cracbadabum". Je m'énervais sur mon coussin, et dans un mouvement d'humeur, j'agitais ma baguette n'importe comme. Par le plus grand des hasards, un Serdaigle de seconde année, comme moi, passait par là. Et ce fut également un grand hasard que je réussisse le sortilège à ce moment précis. Résultat, toute la classe a pu admirer son joli caleçon à cœurs et à nounours. Depuis ce jour, il m'en veut. Pauvre petit chou. Il y a prescription depuis le temps, non ?

Y a eu aussi un jour, en troisième année, où j'ai maladroitement essayé d'aider Gregory et Anthony à inverser leurs rôles, pour que l'un aille à son rendez-vous galant, et que l'autre aille faire la retenue de l'autre. Je les ai tout bien coiffé, etc... J'ai couvert leurs arrières en répandant la rumeur qu'Anthony était malade et restait couché pour la journée pendant que Gregory irait à sa retenue. Et j'ai prévenu la copine de Gregory du stratagème. Chose qu'il m'avait dit de ne pas faire car il voulait que ça ne se sache pas pour lui en faire la surprise. Résultat, la jolie Poufsouffle avec qui il sortait est allée tout raconter à ses amies en vantant l'originalité et l'intelligence de son copain. Sauf que parmi ses amies, il y avait la fille d'un des professeurs. Et c'était une vraie cafteuse. Du coup, Anthony et Gregory se sont fait prendre. Et ils ont écopé d'un mois entier de retenues. Inutile de dire qu'ils m'en ont voulu un bout de temps, et que c'était un peu la guerre à la maison.

Enfin, maintenant, tout va pour le mieux. Eux, ils savent pardonner. On est rancunier dans la famille, mais quand c'est entre nous, ça ne dure pas éternellement. La famille, c'est sacré, non ?

Aujourd'hui, j'ai des ennemis, des amis, des amis moins proches, des amis plus proches, des ex's, etc... On m'aime, on me déteste, je m'en fous. Faites à votre guise ! Et je suis en sixième année. Ni BUSES, ni ASPICS cette année. Le rêve !